Les énergies s'élèvent encore ces dernières semaines et atteignent des niveaux jamais franchis. Nos émotions suivent ce mouvement puissant de libération et d'extériorisation. Des blessures, chocs, souvenirs enfouis dans nos mémoires voire dans notre inconscient, remontent à notre conscience pour être définitivement libérés. C'est alors que s'équilibrent en notre coeur, nos ombres et nos lumières, transcendés par l'Amour et le pardon.
Ainsi s'ouvrent les portes de notre paix intérieure, de notre souveraineté, de notre véritable et radieuse identité.
Seulement lorsque se déversent ces vagues/tsunamis émotionnels, cela fait mal. Passage douloureux, comme un enfantement. D'ailleurs il s'agit bien de cela, la mise au jour, la re-naissance de notre enfant intérieur blessé, meurtri, étouffé, anéanti, terrorisé parfois. Que nous avons préféré inconsciemment ignorer car trop souffrant. Notre ego, protecteur maladroit, a mis en place une armure, différentes stratégies de résistances face à d'autres blessures, d'autres attaques délétères et nous voilà peu à peu emprisonné dans ces carcans étouffants, sans plus pouvoir en sortir, sans même plus savoir que notre véritable Soi n'existe plus.
Alors que faire ?
1. Dès l'apparition des émotions submergeantes, observez ce qui est en oeuvre en vous, prenez conscience de cette vague montante et BUVEZ de l'EAU, par petites gorgées.
2. Respirez calmement (exemple : inspirez à fond par le nez et expirez très lentement, longuement par la bouche, comme si vous souffliez dans une paille : pensez à la pratique de la cohérence cardiaque
3. Ancrez-vous : taper des pieds, faites quelques pas pieds nus dehors si possible, habitez votre corps, ressentez-le. Qu'est-ce qui se manifeste dans votre corps ; criez (pas sur l'autre), pleurez, bougez comme un polichinelle tout mou.
4. Centrez-vous dans votre coeur tout en poursuivant la respiration indiquée dans le point 2. Qu'est-ce qui est important pour moi, là : avoir raison ou maintenir la paix ? Me noyer corps et âme ou me laisser emporter par la vague, surfer avec elle, sans résistance, en lâchant-prise de toute volonté ?
5. Prenez le temps, laissez passer l'orage. S'il s'agit d'un conflit relationnel, déclarez que là, vous vous sentez triste ou en colère...et que vous n'êtes pas en mesure de répondre immédiatement, que vous reviendrez dès que vous vous sentez plus calme. Cela évitera bien des noms d'oiseau/reproches et autres critiques acerbes voire violentes/ gestes malencontreux... que vous regretterez amèrement par la suite. Prenez du recul. Isolez-vous, sortez prendre l'air...Permettez à la pression de redescendre. cela peut durer quelques minutes à quelques heures. Soyez patients. De possibles remontées de vagues restent envisageables. Continuez à respirer et selon une expression en usage en Communication Bienveillante, laissez "pisser le chacal". Juste pour vous, par écrit ou oralement, videz votre sac, crachez le venin, sortez la colère, la haine...Sans filtre et sans risque pour vous ni pour l'autre.
6. Dès lors que votre état émotionnel est revenu au calme, que la mer est à peu près plane, revenez vers l'autre, revenez vers la situation avec un regard détaché et le coeur paisible et décidez soit de reprendre l'échange dans le respect de chacun, en écoutant avec le coeur les dires et remarques de l'autre, et en mettant votre ego en sourdine. Donnez-vous à chacun un même temps de parole-dans le calme- sans interruption, pas même un mmm ou un hochement de tête, ou un froncement de sourcils ou un soupir blasé. Rien, vous regardez et écoutez l'autre se dire sans AUCUNE intervention ni commentaire. Puis à votre tour, vous exprimez vos sentiments et besoins sans animosité, en recherchant en permanence l'harmonie et le dialogue gagnant-gagnant. Là aussi, cela prendra le temps nécessaire pour aboutir à un accord, à des actons posées ensemble pour satisfaire les 2 parties.
Si un événement vous taraude, il pourrait se révéler judicieux d'écrire vos ressentis et besoins. Posez des actes, engagez-vous envers vous-même pour préserver votre sérénité, votre confiance par des objectifs concrets et précis, datés et quantifiés.
Parfois, la seule chose à accomplir, consiste à accepter ce qui est, tel que c'est ; aucune autre solution ne se présente. Par exemple lors d'un deuil.
"Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." Marc Aurèle
